Des articles, trop peu souvent…

A quelles urls se confier ?

par Thomas Fourdin, le 18 février 2008

Les urls lisibles sont un atout pour plusieurs raisons : le référencement bien sur ou la navigation pour les internautes « avertis ». Mais l’adresse Internet est aussi un vecteur de confiance dans le contenu proposé trop souvent négligé.

En effet et même si cette confiance est parfois excessive, les internautes ont aujourd’hui assimilé l’importance du nom de domaine pour identifier un contenu (il fera plus confiance à tabac.gouv.fr ou peugeot.com qu’à zoom-auto.tk). Mais plus que le nom de domaine, l’adresse Internet complète peut également donner une indication sur le sérieux et l’efficacité du contenu lié.

Pour illustrer cette tendance, je me suis livré à l’exercice de comparer l’appréciation que pouvait apporter l’url dans deux cas :

Exemple (fictif) de portée de l’url dans les résultats de moteurs de recherche :

Exemple (fictif) de portée de l’url reprise dans un mail :

Exemles d'url dans les mails

Ces exemples n’ont pas valeur de preuve mais me semblent indiquer que, même si leur impact est limité, les adresse Internet lisibles ont une réelle valeur ajoutée et facilite l’accès et la diffusion des contenus.

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Les urls sont-ils affaire de techniciens ?

par Thomas Fourdin, le

(aparté ego-centré : je m’excuse pour la faible fréquence de publication, mes activités professionnelles m’ont temporairement éloigné des noms de domaine mais ceux qui travaillent dans le Web n’en sont jamais très loin comme le montre ce billet…)

Je travaille actuellement à la conception d’un site Internet et nous en somme à la description des fonctionnalités. Le partage des tâches veut que mon travail s’arrête à cette description fonctionnelle et ne s’embarque pas dans des considérations techniques. Autrement dit, je dois préciser le fonctionnement des interfaces du site Web pour ses clients (les internautes mais aussi l’équipe en charge du site Internet) sans aborder les solutions techniques possibles.

Premier constat : l’exercice s’avère frustrant quand on a une idée de la solution technique trop précise en tête… Deuxième constat : il est parfois bien difficile de partager ce qui révèle du « fonctionnel » de ce qui révèle du « technique ». Illustration avec l’extrait d’une discussion avec mon directeur de projet :

Lui : J’ai lu ton document : pas la peine de parler des urls c’est technique.

Moi : Euh… Je ne suis pas d’accord, une url c’est du fonctionnel…

Lui : Mais non, en quoi ça serait du fonctionnel ?.. Pour son impact pour le référencement tu veux dire ?

Moi (pas préparé) : Euh, oui mais pas seulement.. C’est visible pour l’internaute ; ça constitue une information, voire un moyen de navigation ; ça aide à faire un lien vers le contenu donc c’est un service pour l’internaute ; dans l’idéal, c’est administrable par les responsables éditoriaux.

Lui : Tu crois vraiment que les internautes lisent (et prennent en compte) ce qu’on trouve dans la barre d’adresses ?

Moi : Euh, pas tous c’est sur, mais ça peut aider…

Lui (veut en finir) : Bon, ok, touche en deux mots mais pas plus…

Déformation professionnelle de ma part qui consiste à extrapoler l’importance des urls ? sans-doute. Manque de considération de beaucoup de ceux qui travaillent sur ce média ? sans-doute également.

Pour être franc, je ne pense pas que l’url soit la priorité dans la conception des adresses Internet. La navigation, le contenu lui-même sont bien plus importants. Mais l’url est un levier supplémentaire. De l’ergonomie, de la navigation, de la lisibilité, de la visibilité, du bouche à oreilles, de la confiance et donc du trafic et de la satisfaction. Un levier qui coûte peu à concevoir mais beaucoup à corriger (et en ça, il rejoint le référencement ou l’ergonomie). Donc pensez-y en amont de tout projet Web et allez lire le billet qui inspire celui- ci :

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Usages des adresses Internet en publicité – panorama Presse n°1

par Thomas Fourdin, le 11 janvier 2008

Je me suis rapidement livré à la relève de quelques publicités parues dans la presse pour observer les utilisations avancées d’adresses Internet.

Pour cela j’ai utilisé « Les enjeux, les échos » de Novembre 2007 (qui présente l’avantage de regrouper un grand nombre d’annonceurs notoires mais qui possède aussi le désavantage d’être très ciblé).

Après analyse de 136 pages :

Publicités trouvées
40
Adresses internet affichées
37 sur 40 (92%)
Visibilité
faible (on la cherche) moyenne forte (élément prépondérant)
27 sur 37 (73%) 10 sur 37 (23%) 0 sur 37 (0%)
url dédiée à la campagne
oui non
14 sur 37 (38%) 23 sur 37 (62%)
ex. DELL.FR/Serveur-google ex. www.peugeot.fr (produit 407)
marque seule pour l’intitulé du nom de domaine
oui non
34 sur 37 (91%) 3 sur 37 (9%)
ex. www.bmw.fr ex. www.nissan-business.fr
format de l’adresse
nom de domaine seul sous-domaine repertoire
23 sur 37 (62%) 4 sur 37 (11%) 10 sur 37 (27%)
ex. www.lexus.fr ex. www.epargne-retraite-entreprises
.bnpparibas.com
ex. www.microsoft.com/
france/peopleready
affichage du « www »
avec le « www » sans le « www »
26 sur 37 (70%) 11 sur 37 (40%)
ex. www.credit-agricole.fr ex. tgv.com
affichage du « http:// »
sans le « http:// » avec le « http:// »
36 sur 37 (97%) 1 sur 37 (3%)
ex. iberia.com ex. http://experience.airfrance.fr

Ce que je propose de retenir de ce modeste exercice (que je reconduirai pour comparaison) :


Exemple pub : experience.airfrance.com

Publicité pour Air France affichant une adresse dédiée sous forme de sous-domaine : http://experience.airfrance.com

Exemple pub : ups.com/widget

Publicité pour UPS affichant l’adresse dédiée sous forme de répertoire : www.ups.com/widget

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Les slogans comme.pas.d’autres…

par Thomas Fourdin, le 23 novembre 2007

(non, non, je n’ai pas complétement disparu…)

J’ai déjà évoqué plusieurs fois ici le fait que la mention des adresses Internet dans la publicité pouvait elles mêmes être un support marketing. En effet, au vu de la place plus en plus grande qu’elle occupe, l’adresse Internet se devait d’être identifiée et récupérée comme moyen de communication en soi. Dès lors, on joue avec sa concision, son format (« http:// » et répertoires pour les technologies par exemple), son intitulé (les slogans à rallonge : pouramourdurugby.com), etc.

Mais les codes Internet sont aussi parfois récupérés en dehors même de leur utilité technique. Je pense par exemple à l’utilisation abusive de l’arobase qui a pu être faite à une époque où toute enseigne reliée de près ou de loin aux nouvelles technologies se devait de l’aborder.

Tout ça pour en venir où ? Au simple fait que je suis tombé dernièrement sur deux slogans de deux grandes marques actuelles dont la forme me rappelait quelque chose :

Sony communique à nouveau avec son slogan « like.no.other » (notez la ponctuation et la place du slogan comparée à celle de l’url) :

Nike vient de lancer des boutiques autour de son concept de personnalisation sous le nom de « NIKEiD.STUDIO » (vu sur Oxford Street ce WE mais pas eu le réflexe d’en prendre une photograpie…).

Alors n’y voyons pas malice : il ne s’agit pas forcément ici d’une utilisation voulue ou comprise du public d’un format qu’on prête plutôt d’habitudes aux urls. Mais on peut imaginer que dans une certaine mesure ces taglines qui veulent sonner différentes (en usant d’un effet de ponctuation) et modernes se rapprochent consciemment ou non d’une écriture spécifique aux urls. Qu’en pensez-vous ?

Après recherche, je n’ai pas trouvé d’autre exemple flagrant mis à part Pioneer et son « sound.vision.soul » et, dans un autre registre Nissan et son programme « SHIFT_« . Vous en voyez d’autre ?

En complément

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Les noms de domaine en politique – la décision delanoe2008.com

par Thomas Fourdin, le 26 septembre 2007

Le nom de domaine delanoe2008.com était enregistré par un tiers en opposition avec l’actuel maire de Paris. Le tribunal de grande instance de Paris, saisi par ce dernier, vient de décider le transfert du nom incriminé au candidat. Je vous invite à lire les billets qui en parlent, placés en lien en bas de celui-ci.

A retenir : en matière de noms de domaine litigieux c’est avant tout la mauvaise foi du détenteur, l’intention de nuire au plaignant et celle de tromper l’internaute qui décident de la décision.

Pour moi, c’est aussi surtout l’occasion de reparler de mon premier billet sur ce blog qui faisait la comparaison des noms de domaine des candidats à la présidentielle 2007 en notant l’émergence d’un nouveau principe de nommage assez strict (.fr pour la droite, .org pour la gauche et l’utilisation du nom de candidat accolé à l’année pour l’intitulé). Ici on remarquera que Bertrand Delanoë n’a pas suivi ce principe pour son site de campagne (accessible à l’adresse bertranddelanoe.net, adresse assez maladroite, à mon avis, par l’extension .net peu compréhensible dans ce cas précis et la répétition centrale du « d »
).

Par contre, on remarquera aussi (et c’est là que je voulais en venir) que ce principe a bien été identifié et qu’il a dépassé le cadre de l’élection présidentielle pour s’élargir à l’ensemble des échéances électorales. Le nom choisi par l’usurpateur incriminé ici en est une preuve. Une recherche rapide sur les Whois sur l’intitulé « delanoe2008 » dans les autres extensions le confirme.

A lire ailleurs :

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