En développement, on appelle « patterns » des modèles de conception réutilisables pour un même problème quelque soit le langage utilisé. En webdesign, ces mêmes patterns sont des canevas graphiques et ergonomiques reproductibles pour chacun des éléments d’interface qu’on retrouve d’un site à l’autre. Qu’ils soient repris tels quels ou qu’ils servent d’inspiration, les patterns facilitent les choix graphiques et l’expérience utilisateur.
Écrire pour le web : « c’est la structure, imbécile ! »
Les conseils pour écrire efficacement pour le Web s’arrêtent souvent à la notion de page comme document global. Ils oublient alors que la lecture se fait au grès de la navigation d’une page à l’autre. Cet article revient sur différentes approches possibles pour construire, grâce à l’hypertexte, des narrations non linéaires. Éclairant !
Une bonne gestion de projet repose sur des signaux sociaux
S’il est de plus en plus évident que dans de nombreux cas les méthodes de gestion de projet traditionnelles doivent gagner en « agilité », cela n’est pas sans poser des difficultés nouvelles. Notamment dans la nécessité de garder chaque intervenant informé de l’état d’un projet qui se re-construit et se redéfinit en permanence. Devant cette nécessité de « raconter » le projet de manière qualitative bien au delà des indicateurs de progression et de suivi traditionnels, les médias sociaux sont le support parfait support de ces activités nouvelles, en complément des outils traditionnels.
Fred Cavazza a interviewé la responsable social media de British Telecom dont l’approche est particulièrement réfléchie et volontaire. Une marque à part, BTCare, a été créée pour redorer l’image et la réputation du service client. Les équipes internes ont été sensibilisées et formées en amont à utiliser les médias sociaux dans leur quotidien. Les plate-formes conversationnelles ont été choisies selon leur degré d’intérêt pour la marque, ainsi Facebook a été volontairement délaissé au profit de Twitter et des forums.
« MARK – Yeah. How’s this different from MySpace or Friendster ? TYLER – Harvard-dot-E-D-U. CAMERON – harvard.edu, the most prestigious e-mail address in the country »
The Social Network, by David Fincher
Benchmark
Les banques françaises lancent des comptes Twitter : BNP-Paribas pour son S.A.V. (@BNPParibas_SAV | voir le communiqué) et la Société Générale pour la presse (@SocGen_press).
BMW coconstruit son hymne à la joie en ligne avec les internautes (en 125 caractères) : votreideedelajoie.fr.
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Du 14 au 16 octobre se tenait la conférence « Paris Web, Web design, qualité et accessibilité ». Une conférence axée sur le design d’interfaces web. Quelques idées clés à en retenir.
Structurer visuellement une page Web : la grille & le rythme
Pour mettre en place une page Web harmonieuse, il est vivement conseillé de se baser sur une grille de composition comme nous l’explique Anne-Sophie Fradier. La grille implicite permet en effet de caler esthétiquement l’ensemble des éléments en optimisant la lisibilité. Concrètement, il « suffit » de déployer une grille verticale de colonnes de tailles égales et une succession de lignes de bases de texte.
Le design n’est jamais gratuit. Encore moins sur le Web où il doit savoir s’adapter aux multiples usages possibles (consultation sur une grande variété de dispositifs, interactivité). Le design Web doit donc être l’aboutissement d’un processus cohérent de conception alimenté par les usages, le contenu, le graphisme, l’ergonomie. Matthieu Mingassion nous expose une méthodologie centrée sur l’expérience utilisateur.
Il est souvent compliqué (à tort) de valoriser l’accessibilité des interfaces Web. Parmi les leviers de motivation à utiliser pour convaincre les néophytes, le référencement naturel dans les moteurs de recherche en est un qui fait mouche. Sébastien Billard, spécialiste du référencement, nous expose les correspondances entre ces deux disciplines.
« La police de caractères Comic Sans MS a été créée en une nuit pour un logiciel pour enfants et s’est retrouvée inexplicablement livrée par défaut avec Windows 95 »
David Rault, spécialiste es typographie à Paris Web
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Jeudi, vendredi et samedi se tenait la conférence « Paris Web, Web design, qualité et accessibilité ». Une conférence axée sur le design d’interfaces web (on y revient). Ici pas de spécialisation monothématique comme pour les conférences liées à une technologie particulière ; pas non plus de culture du buzz et des concepts à la mode comme pour les conférences « 2.0 ». Mais plutôt une passion partagée pour un web de qualité avec l’accessibilité et le respect des standards comme mots d’ordre !
Toutes les conférences seront rapidement consultables par tous sur les espaces Dailymotion et Slideshare officiels.
Je n’ai malheureusement pas pu assister à l’ensemble du programme et chaque intervention mériterait d’y passer des heures. Je vais donc plutôt tenter de dégager quelques idées clés sur le métier ici évoqué.
La conception d’interfaces web, un métier mal reconnu
Le thème principal de Paris Web tourne autour de la conception d’interfaces web. Cette étape peu visible qui fait le lien entre le graphisme (ou webdesign) à l’œuvre sur une maquette et le développement côté serveur pour traiter les données (je schématise !). Pour cette étape on parle d’« intégration », de « développement front », de « découpage » et de bien d’autres formulations. Un problème de vocabulaire et de valorisation soulevé notamment par Éric Daspet lors de son intervention.
Pourtant cette étape est clé. Le web est un média interactif qu’on ne peut restreindre à des critères esthétiques. Son efficacité dépend directement de la façon dont son usage a été prévu en amont.
A l’opposé, le web est aussi un média incroyablement ouvert et libre d’accès devenu indispensable pour l’organisation sociale et la démocratie. Il faut assurer qu’il le reste.
L’ensemble des interventions ont montré que du travail reste à faire pour convaincre les décideurs et les autres métiers du Web d’accorder de l’attention à cette compétence précise. Paris Web en est un des leviers francophones et livre quelques pistes :
valoriser la qualité d’une interface web avec des enjeux économiques pour mieux convaincre : public atteint, objet de communication, optimisation du référencement, facilité de maintenance ;
déployer en entreprise une fonction transversale de « responsable qualité web » ;
essayer de nommer, de définir et de porter plus précisément cette compétence pour mieux la valoriser et la faire reconnaître (suivre @edasfr pour plus d’infos).
Le web, un métier et/ou une passion ?
Paris Web est un microcosme très déformant du métier du web puisqu’il concentre un nombre incroyablement élevé de passionnés ! Mais les années aidant, on observe que cette passion devient mature (j’y reviens). Sans abandonner pour autant la volonté de fournir un média accessible à tous et l’amour du travail bien fait.
Même si le pourcentage de passionnés devrait se réduire avec le temps (élargissement du métier, professionnalisation), il faut maintenir cette dynamique positive. Pour cela, il est nécessaire d’entretenir un nombre suffisant d’experts captivés par ce qu’ils font et enclins à partager leurs compétences et leurs savoirs avec l’ensemble de la profession.
réorganiser annuellement Paris Web (en voilà une idée) !
ouvrir Paris Web à la diffusion vers l’ensemble du métier et de ses acteurs et éviter d’en faire une chasse gardée des spécialistes inaccessibles.
Une compétence en perpétuelle évolution
5 ans de Paris Web et toujours des révolutions constantes dans le métier. Comme rappelé par certains intervenants, la vitesse à laquelle les outils (les navigateurs notamment) évoluent est considérable et propre au Web. HTML 5 et CSS 3 sont déjà en train de rendre possible des choses impensable il y a 2 ou 3 ans. Les usages se répandent comme aucune technologie ne l’avait fait jusqu’alors.
Ce dynamisme renversant rend difficile la tâche de ceux qui travaillent sur le sujet. Une veille permanente et une remise en question régulière permettent seules de rester à jour et de garantir un travail toujours aussi bien réalisé.
réorganiser annuellement Paris Web (déjà dit il est vrai) ;
utiliser quotidiennement les blogs, sites de référence et autres twitter et se construire une liste de prescripteurs (les orateurs de Paris Web peuvent fournir une liste de démarrage prête à l’emploi).
Une approche pluridisciplinaire
Après 5 années d’existence, Paris Web explore toujours de nouveaux territoires. Les thèmes principaux restent la conception d’interfaces Web, l’accessibilité, les standards bien sûr. Mais le Web se trouve au point de rencontres de nombreuses compétences et savoir les reconnaître (puisqu’il devient impossible de tous les maîtriser) est un atout indispensable.
continuer à donner envie d’explorer toutes les compétences mises en œuvre pour aboutir à un site Web de qualité !
rester concentré sur la conception d’interfaces Web de qualité pour conserver la spécificité thématique de Paris Web (il y a déjà beaucoup trop de conférences axées sur l’économie Web, l’entreprenariat, le e-marketing ou les médias sociaux).
Du dogmatisme au pragmatisme !
Un des reproches que je faisais l’an dernier à Paris Web était une certaine forme de repli sur soi-même. Du aux trolls systématiques (anti-IE, anti-Flash, anti-tane, etc.), les private jokes et une certaine forme de mépris pour « ceux qui ne savent pas ».
Cette année, je dois dire que je n’ai plus du tout ressenti ce constat. La diversité des orateurs et du public témoignent d’un bel élargissement. J’ai trouvé dans chacune des interventions une volonté de rendre le discours accessible à tous et de se rendre pratique aux yeux du public. Plutôt que de dresser une liste de méthodes autorisées et d’interdits à appliquer telle quelle, chacun des orateurs a réussi à présenter des conseils à utiliser en fonction du contexte. Le mot d’ordre étant de ne pas s’agripper à la règle mais d’en tirer le maximum !
Cela démontre la vivacité de Paris Web et de ce métier qui est passé d’un mode défensif à un mode diffuseur d’idées !
Autrement dit et en deux mots, je salue la richesse et le dynamisme de cette conférence unique en son genre (au moins en France) qui réconcilie avec les fondements du métier et donne à patienter largement jusqu’à son édition suivante. Merci !
Vitesse de chargement des pages Web : un critère ergonomique
Au moment où Google intègre la rapidité de chargement des pages Web dans ses critères de classement, une étude américaine rappelle qu’une lenteur excessive est sanctionnée immédiatement par les internautes, chiffres à l’appui. Le temps de chargement est donc aussi un critère ergonomique.
Les Conversations de Couloir – Pourquoi les médias sociaux ne concernent pas (souvent) les marques ?
Les marques ont décidé de préempter les nouveaux territoiures de communication que constituent les réseaux et médias sociaux. Attention, elles ne sont pourtant pas les bienvenues dans toutes les conversations. Les marques doivent apprendre à décler où et quand leur participation à la conversation est souhaitée.
Pepsi, Microsoft Say No One Social Agency Meets All Needs
De manière générale, le Web avance trop vite pour qu’une entreprise unique puisse prétendre tout maîtriser. L’exemple ici de Pepsi et Microsoft qui, pour les médias sociaux, s’appuient sur différentes agences spécialisées et complémentaires.
« Aujourd’hui [avec Internet] toute entrepriste a une responsabilité commerciale mais aussi une responsabilité sociétale qu’elle ne peut plus fuir. »
Nicolas Bordas, CEO de TBWA France au Hub Forum
Benchmark
Démonstration époustouflante des capacités des feuilles de style avancées, redimensionnez la fenêtre ou testez sur un smartphone juslisen.com (via @alsacreations)
Google constituerait un indice des prix sur Internet : Article AFP
La Société Générale dédie une rubrique de son site Presse à l’affaire Kiervel : societegenerale.com
TNS met en scène visuellement les données d’usage Internet dans le monde : discoverdigitallife.com (via @Hebiflux)
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La révolution Internet : le commerce de l’attention & l’organisation en réseau
Une vidéo éclairante à voir d’urgence. Serge Soudoplatoff analyse l’impact d’Internet sur notre façon de produire et de collaborer. Au centre de ses propos, deux idées phares du moment. Premièrement, l’économie de l’attention qui devient la vraie denrée limitée sur lequel se base tout commerce (Google qui offre gratuitement son cœur de métier pour attirer le public). Secondairement, l’organisation en réseau qui permet à tous d’accéder à toute l’information et aux avis de tous (qui doit selon lui obliger les entreprises à réinventer une organisation autre que simplement hiérarchique et close).
Social Media Analytics : Le taux d’interaction sur Facebook
FullSix a mené une étude pour mesurer les bonnes pratiques des meilleurs pages Facebook. L’indicateur de la performance choisi est le taux d’interaction des fans avec la page. Il s’avère, entre autres, que Coca-Cola suscite 100 fois plus d’interactions que Ray Ban et qu’une fréquence très élevée de postes ne dilue pas l’interaction, bien au contraire.
le webjournalisme se décline aujourd’hui sous plusieurs formes très variées qui ont progressivement émergé et se trouvent aujourd’hui à des stades de développement différents. Cet article très complet se propose de distinguer les différentes formes éditoriales et économiques actuelles du journalisme en ligne. En filigrane, on y distingue plus globalement les différentes façons de produire et de consommer de l’information en ligne. Éclairant pour définir un positionnement éditorial.
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