On connaissant le sponsoring sportif où un athlète apportait sa notoriété à un marque en échange de financements (aboutissant à la gestion de véritables marques personnelles plus visibles que les performances sportives comme aux beaux jours d’un Michael Jordan par exemple).
Aujourd’hui, plus de raison de se limiter au sport, d’autres personnalités tout aussi porteuses de valeur peuvent s’associer temporairement à une marque pour renforcer son image. C’est le cas, par exemple de la campagne publicitaire « Gwen Stefani For You » initiée par Hewlett-Packard.
Sur grand écran : hp.com/eur/gwen
Au cinéma, cette campagne se décline sous forme d’un
- Créer, c’est pas facile ;
- Heureusement HP est là ;
A la fin de la vidéo, bien sur, le clip nous invite à en savoir plus sur le site dédié à cette campagne. Et là surprise, s’affiche sur l’écran du cinéma l’adresse particulièrement mise en valeur hp.com/eur/gwen. Ceci entraîne quelques réflexions :
- Voici une adresse particulièrement complexe à retenir (2 répertoires dont le premier est bien peu intuitif), surtout au cinéma avant un film. Tentatives d’explications : HP ne vise pas forcément à ce que l’adresse soit retenue mais capitalise sur son .com, qui lui dirigera l’internaute vers le contenu recherché ;
- Au passage l’url porte un message en reprenant uniquement le prénom de l’artiste (« Gwen » sans « Stefani »). Elle introduit une complicité / proximité entre celle-ci, la marque et le consommateur ;
- Le hp.com/gwen, pourtant plus simple, est réservé aux américains et uniquement en langue anglaise donc (comme bien souvent pour les compagnies américaines, le .com fait office d’extension locale) ;
- La campagne se décline donc en Europe avec l’utilisation d’une page « splash » de choix de la langue. L’adresse relayée fait ici appel à un répertoire dédié eur/, à mon avis peu heureux car complexifiant inutilement l’url. (A noter au passage le désaveu de HP pour l’extension européenne , le hp.eu est en effet détenu par HP mais non utilisé ici) ;
Ce cas illustre, à mon avis, la complexité de gestion d’un .com, satanée extension qui veut tout et trop dire : à la fois portail, site institutionnel, site local américain, etc. Pour cette campagne un choix d’une unique adresse relayée sous la forme hp.com/gwen accompagnée d’une page « splash » bien construite aurait permis de limiter à la fois la complexité de l’adresse et la complexité de l’accès au contenu selon la langue. Qu’en pensez-vous ?
Sur Internet, les urls à rallonge sont de retour
A noter également, autant HP fait des efforts de concision et de lisibilité pour les urls sur les supports off-line, autant son effort s’arrète là. En effet, si vous accédez à l’adresse en question, vous êtes automatiquement redirigé vers une url beaucoup moins perinente de la forme http://h20158.www2.hp.com/printing/?jumpid=re_r11400_ipg20|en-eur|PRNT|GW|HHO|%esid!|%epid!|%eaid!|&, et ceci de manière visible dans la barre d’adresse. De même, l’utilisation de la fonction « envoyer à un ami » entraîne la réception d’un mail du type :
XXX a visité le site Web HP de Gwen Stefani et a pensé que cela vous intéresserait.
» http://h20158.www2.hp.com/printing/fr/fr/gwen.html
Finis donc tous les avantages de confiance, de lisibilité, d’incitation à la visite d’une adresse concise et intuitive… Dommage que le travail d’HP sur les adresses s’arrête à ce niveau. Si c’était vous, Capitalisez sur vos adresses bien construites jusqu’au bout !.