wah-wah-wah ou l’épineuse question du "www"…

par Thomas Fourdin, le 29 août 2007

Ce fameux triplet de lettre, « www », on le tape tous les jours mais se pose-t’on jamais la question de sa présence et de son utilité ?

Une valeur essentiellement historique

Tout d’abord, il faut corriger l’amalgame trop souvent fait entre Internet (le réseau des machines) et le Web ou World Wide Web qui n’est qu’une application de ce réseaux. En effet le World Wide Web est l’ensemble des pages et documents publics et accessibles par les liens hypertextes via un navigateur. Par comparaison, la messagerie est une autre application qui s’appuie aussi sur Internet.

A l’origine du Web, ces trois « www » étaient donc placés au début d’une adresse url pour signifier l’appartenance à cet espace particulier de l’Internet qu’est le Web. Mais en réalité, il n’existe aucune raison technique à cet usage. Il ne tient qu’à l’administrateur d’un site Web de donner accès avec les « www » ou non.

Une utilisation qui ne permet pas de trancher

Mais, même si ce « www » s’avère inutile, il s’est aujourd’hui installé comme standard. Il est bien souvent utilisée spontanément par les internautes pour taper une adresse Web. Ne pas donner accès à son site sur son nom de domaine en « www », c’est donc se priver d’une partie des visiteurs potentiels.

A l’inverse, le « www » allonge encore un peu plus l’adresse à taper et peut aussi être spontanément enlevé par un internaute pressé. Dans ce cas, ne pas donner accès à son site sur son nom de domaine sans « www », c’est aussi perdre une partie de ses visiteurs potentiels.

exemple : l’adresse http://gdf.fr utilisée sans « www » renvoie sur une page par défaut du serveur Web, mal construite de surcroît :

Dans l’idéal, l’accès à un site Internet doit donc pouvoir se faire en utilisant une adresse avec  ou sans le « www », tout simplement. Même si ceux qui suivent scrupuleusement les spécifications
rétorqueront que ceci entre alors en contradiction avec la règle « une
ressource (une page) = une url et une seule ».

En pratique, il faut donc activer sur le serveur DNS, l’accès avec et sans « www » (d’ailleurs, au niveau DNS, il faut noter que ce « www » n’est en réalité qu’un sous-domaine supplémentaire).

En terme de communication, tout dépend de la cible

Si les deux adresses coexistent, quel choix faire en communication (lorsque l’adresse doit être reprise sur un support off-line par exemple) ? Pour ma part, je pense que cela dépend avant tout de la cible visée :

Enfin, attention tout de même au référencement

Le fait de rendre une même page accessible à deux adresses peut être mal perçue des moteurs de recherche. En effet, cela a pour effet de diluer votre popularité entre les deux adresses et peut, dans le pire des cas, être assimilée à du Duplicate Content (tentative de spamdexing, c’est à dire de spam des moteurs).

Pour éviter cela, le mieux est donc de mettre en place une règle globale d’url rewriting (réécriture d’url) redirigeant les adresses sans « www » vers leur équivalente en « www » (ou l’inverse au choix). Il est à noter que les moteurs proposent maintenant dans leurs outils pour les webmasters, la possibilité de définir celle des deux versions à prendre en compte si les deux coexistent.

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